
« Aimer Dieu de toute sa pensée (avec un s minuscule) et de toute Sa pensée (avec un S majuscule)
Versets phares Philippiens 4 :6-9.
Un poète romain du nom d’Horace a dit : « Dominez votre pensée ou elle vous dominera ! » C’est vrai, même pour le chrétien, car à la conversion nous recevons un cœur et un esprit renouvelés mais non une pensée neuve.
Or nous concevons en moyenne 30 000 pensées par jour. Et ce sont souvent les circonstances qui dictent nos pensées. Elles tournoient sans cesse dans notre tête comme le linge de la machine à la laver. Une fois le cycle lancé, on ne peut plus l’arrêter, à moins d’appuyer sur le bouton STOP. Mais cela nécessite un acte de volonté.
Ainsi nous avons le privilège et la responsabilité de choisir notre posture mentale. Notre pensée peut être soit un dépotoir, soit un coffre à trésor. Une vie infecte peut résulter de pensées infectes. Les psychologues insistent sur le fait que pensée et qualité de vie sont intimement liées. Ne pas contrôler sa pensée laisse le champ libre à toute sorte de souffrance dans nos vies. Ainsi modifier nos pensées modifiera notre vie. En renouvelant notre intelligence, nous récolterons de merveilleux fruits.
Alors comment reprogrammer notre logiciel de pensée ?
La Parole de Dieu nous propose un processus en quatre étapes :
- Examine chacune de tes pensées
- Fais un tri en deux tas : pensées toxiques ou pensées conformes à la Parole de Dieu ?
- Chasse toute pensée non conforme à la Parole de Dieu
- Mets à la place une pensée biblique génératrice de puissance divine
C’est un processus qui s’inscrit dans l’exercice de la maîtrise de soi, qui est une tranche du fruit de l’Esprit. C’est ce que l’on pourrait appeler la discipline du penser juste selon le Seigneur.
Il nous demande d’être conscients des pensées que nous véhiculons dans notre tête et de les contrôler, car le premier combat entre le bien et le mal se situe dans notre cerveau. Les pensées que nous autoriserons dans notre tête contrôleront ce que nous dirons et ferons.
Or les esprits démoniaques nous contrôlent par les pensées et les émotions. Parce que beaucoup de nos pensées commencent par un « je », nous croyons à tort que ce sont les nôtres et nous les acceptons alors qu’elles proviennent parfois de démons qui sont à proximité. Tout en étant à l’extérieur de nous, ils peuvent injecter dans nos têtes des pensées comme un médecin injecterait une substance à l’aide d’une seringue.
L’apôtre Paul avait souligné avant les psychiatres et les psychologues les dangers d’une pensée négative. Toutes les pensées négatives déclenchent l’émission de substances chimiques nocives pour l’organisme. Pour résumer les pensées désagréables nous rendent malades, elles nous fatiguent et nous causent du stress.
Ces pensées vous disent ce que vous n’êtes pas, ce que vous n’avez pas, ce que vous ne pouvez pas faire, ce que vous ne serez jamais. Elles vous font tourner en rond. Elles épuisent votre courage, elles nous amènent à tout noircir et empêchent notre progression.
Nos destinées peuvent ainsi être anéanties par nos pensées car ces pensées nous amènent à nous rapetisser, à nous dérober devant les projets de Dieu, pour finalement retirer notre épingle du jeu en disant « De toute façon, ce n’est pas pour moi… ». Au lieu de faire ce que Dieu nous demande, nous allons répondre inconsciemment aux attentes de Satan et nous mettre en accord avec lui.
Par exemple, la peur engendre des réactions chimiques qui produisent une énergie mauvaise nous mettant en communion avec l’ennemi. Depuis que satan a été coupé de Dieu, il ne peut plus puiser l’énergie dans la puissance du Saint-Esprit. Il puise donc son énergie dans le milieu ambiant, dans l’atmosphère, dans les forces de la nature ou dans l’énergie humaine que dégagent nos pensées et nos émotions négatives, comme la colère. C’est la raison pour laquelle satan veut nous garder concentrés sur ce qui suscite notre colère et puiser dans l’énergie ainsi libérée.
De même en nous alarmant, nous aidons le diable à nous tourmenter. Et ainsi de suite avec toutes les émotions négatives, nous collaborons avec l’ennemi de nos âmes, lui rendant la tâche plus facile.
De plus les circonstances ont toujours l’air de justifier nos doutes et nos pensées. Mais de telles pensées bloquent la bénédiction de Dieu, elles l’empêchent d’agir pour nous. Ainsi sans nous en rendre compte, nous créons à notre insu, un partenariat avec l’ennemi de nos âmes au lieu de collaborer avec le Saint-Esprit. Nous devenons ce que l’apôtre Jacques appelle « l’homme irrésolu. »
Mais Hébreux 4 :12 nous dit que le Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée à double tranchant : elle juge les sentiments et les pensées du cœur.
Ainsi nous devons examiner les pensées de notre cœur à la lumière de la Parole de Dieu, soupeser ce qui lui est conforme et ce qui ne lui est pas. Garder ce qui est bon et rejeter ce qui est mauvais et surtout le remplacer par des pensées puissantes et génératrices de vie. Faute de quoi, nous deviendrons l’homme irrésolu dont parle Jacques au verset 23 du chapitre 1 « Car celui qui écoute la parole sans la mettre en pratique ressemble à un homme qui observe dans un miroir le visage qu’il a de naissance : il s’est observé, il est parti et il a tout de suite oublié de quoi il avait l’air. »
Pendant longtemps, j’ai cru que ce verset voulait dire que l’homme qui se regardait dans le miroir, se voyait comme un pécheur, puis ensuite oubliait cette révélation et continuait à pécher.
Mais en fait, dans le miroir, ce n’est pas un pécheur qu’il voyait, bien au contraire, c’était un homme de haute naissance, avec une noblesse et une pureté remarquables. Mais il oublie qu’il est cet homme et il repart dans le monde agir comme bon lui semble, au gré des circonstances et de ce qui lui passe par la tête, oubliant ses origines, ses racines royales et son caractère divin. Il pense, parle et vit comme les gens sans foi ni loi, sans la boussole de la Parole. Il se renie lui-même, il pense n’importe comment et n’importe quoi. Il est devenu une vraie passoire pour les pensées de l’ennemi. Puis quand il revient devant son miroir, il pense:
" Pauvre de moi ! Je suis un pécheur invétéré et indécrottable ". Il repasse sans cesse dans son cœur qu’il est un pécheur, au lieu de laisser infuser dans sa théière de tête les paroles positives de Dieu sur son identité nouvelle, l’identité qu’il a justement perçue dans le miroir de la parole de Dieu.
Il oublie que le Père lui a mis son anneau à la main droite, l’a revêtu d’un habit de fête, lui a mis des sandales de luxe aux pieds et lui a donné une place d’honneur dans l’entreprise familiale. Il repart dans le monde physique comme si son esprit était revêtu de guenilles, alors que dans le monde spirituel, il est revêtu du manteau royal.
Ainsi dans ses pensées, il a échangé ce qui faisait sa gloire contre ce qui n’a aucune valeur, nous dit Jacques au verset 11 du chapitre 11.
Combien de fois avons-nous été cet homme ou cette femme irrésolu(e) dans nos vies ?
Au fond, peu importe la réponse, ce qui compte c’est de ne plus l’être, en adoptant systématiquement la bonne posture mentale. Et celle-ci ne situe pas ras les pâquerettes, sur le plancher des vaches mais dans les lieux célestes.
La discipline du penser juste commence à prendre le contre-pied systématique de ce que satan veut pour nous. De nature, l’être humain a plutôt tendance à combattre le négatif plutôt qu’à embrasser le positif. Donc la meilleure façon pour barrer l’accès aux pensées intruses et rompre leur cycle infernal est de pénétrer dans le royaume de l’Esprit afin d’en extraire ce dont nous avons besoin, les pensées qui sont efficaces.
Jésus sondait sans cesse les Ecritures pour savoir ce qui était dit de Lui dans le Livre et pour connaître ainsi la volonté de Son père. Il était tout le contraire de l’homme irrésolu devant son miroir. La Parole de Dieu était son miroir. Et quand il repartait sur le champ de mission, il n’oubliait jamais qui Il était et agissait en fonction. Or on n’a jamais trouvé sur terre de caractère plus noble, plus beau que celui de Jésus-Christ. L’apôtre Paul nous dit : « Ayez les sentiments qui étaient en Jésus Christ ». Mais pour avoir les sentiments de Christ, il nous faut avoir la pensée de Christ.
De quoi nos pensées ont-elles besoin? Philippiens 4 : 8 nous dévoile un menu délicieux. Alors à nos assiettes et à nos couverts pour disséquer ce repas. Si nous faisons une version compilée de différentes traductions de Philippiens 4 : 6-8, nous obtenons à peu près ceci :
« En tous cas, mes frères et sœurs, voici ce qui doit vous intéresser et vous nourrir, ce qui doit occuper vos pensées : tout ce qui est vrai, véritable, noble, tout ce qui est honnête, honorable, respectable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce que l’on peut aimer et approuver, tout ce qui est de bonne réputation, tout ce qui est très bon, tout ce qui mérite l’approbation, tout ce qui est digne de louange, tout ce qui est synonyme de qualité morale, tout ce qui est vertueux, tout ce qui est agréable, tout ce qui mérite des félicitations, tout ce qui est bon à dire, que toutes ces choses occupent vos pensées, de tout cela tenez compte, tout cela portez-le à votre actif. »
Dans la plupart des traductions, au lieu de dire « tout ce qui est » on trouve à la place « toutes les choses qui sont véritables, toutes les choses qui sont honnêtes… », l’expression « toutes les choses » étant répétées 6 fois. On sait que l’être humain a été créé le 6è jour, le chiffe 6 est donc le chiffre de l’homme. Ainsi l’apôtre Paul en répétant 6 fois « Toutes les choses » indique par là que de telles pensées sont le propre de l’homme régénéré, de l’homme ou de la femme à l’image de Christ.
Je ne vais pas reprendre mot à mot ce verset, mais dans cette liste, en étudiant les différentes traductions, il y a deux points qui m’ont beaucoup surprise.
- Le premier point est « Tout ce qui est agréable » (BFC) « soit l’objet de vos pensées » (TOB)
Autrement dit notre activité cérébrale doit nous être agréable. Si nous détectons un malaise ou de l’inconfort en pensant, c’est un indice que cette pensée est toxique, qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Même la repentance produit un fruit paisible de justice après un malaise passager dû à la prise de conscience. Mais pour le reste, nos pensées doivent nous être agréables et nous faire du bien, nous construire. Bien sûr, vu la longue liste d’adjectifs dans ce verset, il ne s’agit pas d’entretenir des pensées impures qui nous seraient agréables.
Mais pendant des siècles, l’église a présenté ce qui est agréable comme étant un péché, alors que l’apôtre Paul nous dit de vivre le bien-être dans nos pensées, la shalom de Dieu dans nos pensées. Quelle révélation puissante. Cette exhortation a été écrite par un homme menacé de mort qui avait subi des tentatives de lapidation, été battu, pourchassé par des foules déchaînées.
Comment faisait Paul pour ne pas devenir aigri ou amer ? Paul savait sur qui se décharger de tous ces soucis pour occuper son esprit à des pensées bonnes, positives et agréables à son âme.
Et au verset verset 7, Paul dit « La paix de dieu qui surpasse toute pensée gardera votre cœur et votre intelligence en Christ-Jésus. » La paix de Dieu surpasse nos pensées, les unifie et les purifie. Mais si nos pensées ne sont pas agréables, la paix de Dieu ne pourra pas descendre par-dessus.
La Trinité vit dans une joie permanente et complète, à laquelle nous sommes aussi appelés. Dans Jean 17, Jésus a dans une prière qui est appelée Son testament, donné ses dernières volontés. Il a exprimé Son désir que nous possédions en nous la joie qui est la sienne. Alors comment douter que Dieu veuille que nous jouissions de la vie ?
Les êtres humains ont du mal à se conditionner mentalement à aimer l’existence. Nous avons davantage tendance à basculer dans un état de survie ou d’endurance laborieuse. Le labeur avant tout, l’amusement et la détente ensuite. Mais la volonté de Dieu pour nous est que tout nous soit agréable à commencer par nos pensées.
Il n’y a pas de plus grand ministère pour l’enfant de Dieu que d’apprécier la présence Divine et la vie qu’Il nous a donnée. En cette période de rentrée, nous pourrions essayer comme nouvel objectif d’apprécier volontairement chaque chose que nous allons faire dans la journée, même celles que nous réalisons par obligation. Très souvent nous n’envisageons pas pouvoir ou devoir trouver quelque intérêt aux actions qui composent le quotidien. Mais si notre pensée devient agréable en tout, nos routines le seront aussi.
- Le deuxième point est « tout ce qui mérite des félicitations, portez le à votre actif » (traduction PDV 2017).
Paul est en train de dire, s’il y a quelque louange vraiment méritée et exempte de flatterie, pensez-y, puis félicitez la ou les personnes concernées.
Paul dit que l’on doit le faire, mais pour cela, il faut d’abord qu’elles soient dans nos pensées pour être ensuite dans notre bouche et dans nos paroles.
La réussite commence toujours par une pensée, l’échec aussi. Très souvent nous réussissons dans la vie grâce aux encouragements d’autres personnes comme nos parents ou nos amis, nos leaders ou nos enseignants. Nous y pensons au point que nous nous mettons à y croire et à espérer en retour.
C’est la raison pour laquelle certaines personnes n’encouragent ou ne complimentent jamais les autres. Parce qu’elles ne veulent pas que les autres réussissent ou continuent de progresser. Mais c’est clairement un péché et un manquement. Cela crée une mauvaise atmosphère autour de nous et nous prive de nos propres bénédictions. Si nous donnons généreusement la bénédiction, autre ment que par un rapide « Sois béni ! », nous recevrons aussi la bénédiction et les encouragements.
Les êtres humains sont de nature égoïstes. L’égocentrisme nous est inné. Nos pensées ont sérieusement tendance à se porter sur nous-mêmes. La plupart d’entre nous nous concentrons sur ce que la vie peut nous donner, plutôt que sur ce que nous pouvons donner.
Certaines personnes passent leur temps à rechercher les bénédictions au lieu de les offrir. Pourtant le Seigneur a dit qu’il est plus profitable de consacrer son énergie à ce que nous pouvons apporter aux autres. Dieu veut que nous pensions volontairement à des interventions bénéfiques et que nous mettions un point d’honneur à être des bénédictions pour nos prochains.
Cela demande de s’interroger sur la manière dont nous pourrions être une bénédiction pour autrui. La dîme qui est notre contribution dominicale est comme un entraînement à ce qu’il nous faudrait ensuite reproduire au quotidien.
Parce que nous sommes égoïstes et égocentriques, nous devons au préalable nous conditionner mentalement en nous répétant « Je suis une personne généreuse. Je recherche les occasions de pouvoir donner. Est-ce que j’encourage et complimente fréquemment de bon cœur les autres ? Même si la réponse est non, je décide de desserrer les dents et de ne pas me contenter d’un pouce vers le haut pour encourager les autres, mais je décide de réfléchir à ce que je pourrais leur transmettre de la part du Saint Esprit. Je décide de porter à mon actif les félicitations ».
Lorsqu’ Adam et Eve furent créés, satan n’a pas supporté de ne plus être le premier de la création. En créant Adam et Eve, le Seigneur a dit que Son chef d’œuvre dans toute la création n’était pas la créature angélique, mais que c’était l’homme et la femme. Et les anges devaient servir l’homme et la femme, mais satan a refusé de servir « Je ne servirai pas mais j’asservirai. » Certains théologiens pensent que c’est la création de l’homme qui a été l’occasion de rébellion de satan contre Dieu et que satan veut continuellement prouver à Dieu qu’Il s’est trompé en créant l’homme.
C'est un débat qui animera encore longtemps les théologiens, mais ce que nous devons retenir c’est de ne pas être comme satan qui refuse son mandat et sa vocation angéliques d’adorer Dieu et de servir les hommes, qui refuse de reconnaître les qualités attribuées par Dieu à l’être humain.
Celui qui dans ses pensées refuse de reconnaître les dons et les qualités des autres fait route commune avec satan et passe à côté d’une partie de son mandat.
Les enfants de Dieu ont déjà bien assez des attaques sournoises de Satan dans leurs pensées, pour avoir encore à supporter que leurs dons et leurs qualités ne soient pas reconnus par leur famille spirituelle, leur leaders ou par l’Eglise.
Alors prenons exactement le contrepied de satan dans ce domaine.
Pour conclure, je vous propose durant la semaine un petit exercice en deux parties :
Partie A : traquer une pensée qui vous est vraiment désagréable, l’identifier et chercher avec le moteur de recherche de vos téléphones portables un verset qui prenne exactement le contrepied de cette pensée négative et le méditer jusqu’à ce que votre pensée vous redevienne agréable et que vous trouviez le bien-être mental et que vous ressentiez même physiquement ce bien-être.
Partie B : décider de féliciter ou complimenter une personne de votre entourage ou de l’assemblée, en lui envoyant un petit message pour l’encourager sur son identité en Christ, la complimenter pour qui elle est ou ce qu’elle fait, et tout cela sans hypocrisie ou flatterie, ou sans espoir d’obtenir quelque chose en retour. Et choisissez de préférence une personne que vous n’avez jamais encouragée ou complimentée ou à qui vous n’avez peut-être jamais parlé.
Prions que Dieu renouvelle nos pensées, qu’Il mette dans nos têtes des pensées génératrices de puissance pour nous et pour les autres.
Bibliographie:
Versions de la Bible: OST, S21,NVS Révisée, NBS, BDS, BFC, PDV2017, Bible annotée
Rebecca BROWN: Gagner sur le champ de bataille des pensées (disponible sur editions-roidesrois.com)
Joyce Meyer: Des pensées puissantes (disponible sur centrale-biblique.com)
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Commentaires
Beaucoup de finesse, de beauté et poésie
dans ces messages explicites aussi. Bravo